O! la lettre #61

IL M’EST ARRIVÉ UN TRUC DINGUE HIER!
Alors que je venais d’affirmer de façon un peu péremptoire que nous ne savions pas encore réaliser de pièces complexes en titane par la méthode additive de fusion de poudre (on a de ces conversations, parfois!!), mon interlocuteur et en l’occurrence contradicteur m’indiqua la société 3A SAS, devenue experte en la matière… « Autant pour moi », lâchais-je alors quelque peu désabusé, n’aimant pas être pris en défaut sur un sujet que je croyais connaître. Mais le malotru décidément en verve voulu pousser le bouchon un peu plus loin en me demandant goguenard si je savais orthographier correctement cette expression « Autant pour moi »… Et bien, à nouveau, j’avais tout faux! L’expression initiale serait issue de l’univers militaire ou musical (il y a débat tout de même!!), interjection utilisée lorsque qu’une marche n’est pas exécutée correctement, où il est donc nécessaire de revenir au temps (ou tempo) précédent. Il faudrait donc orthographier cela « Au temps pour moi… », ce qui n’a rien à voir, vous en conviendrez aisément. Éclairage différent, nouvelles perspectives… Cela m’a rappelé un autre épisode, très (enfin, assez) ancien. Alors que je n’étais pas encore sorti de l’enfance, j’avais noté une expression curieuse, totalement absconse, dans une langue qui m’était visiblement interdite. Cela faisait un curieux « onisouakimalipence », je n’arrivais pas à en percevoir le sens caché. Et puis un voile s’est déchiré, une certaine cohérence s’est imposée le jour où enfin j’ai vu cette expression exotique inscrite sur un cahier. « Honi soit qui mal y pense » (avec un n ou deux, là aussi il y a débat, décidément…). Mais c’est bien sûr, tout s’éclaire!!!
Mais revenons à nos moutons (expression du XVe siècle, issue de la comédie « La Farce du Maître Pathelin », je me suis renseigné et il n’y a pas de confusion possible), à savoir les matériaux, l’innovation, notre service, après cette petite digression… C’est finalement le même voile qui s’est déchiré, la même révélation soudaine lorsque, il y a quelques mois, alors que nous réfléchissions à la profonde refonte de la base de données matériO qui vous sera proposée en septembre, nous en sommes arrivés à la conclusion que matériO n’était pas fondamentalement une base de données de matériaux, qu’ils soient innovants, singuliers ou « moutons à cinq pattes » (encore nos chers moutons), mais avant tout un outil d’inspiration et d’innovation. Changement de regard, changement d’angle d’attaque, pour un service radicalement renouvelé que nous sommes impatients de vous présenter, d’ici quelques semaines…
Voila à nouveau un édito qui va être très coton, voire impossible (mais « impossible n’est pas français! » célèbre proverbe sorti a priori de la bouche de Napoléon Bonaparte), à traduire en anglais. Au temps pour moi! et désolé…

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